lundi 26 avril 2010

Poliglot:Firul în limba româna

Nu l-am zis, si eu vorbesc limba româna, ca un lemosin-perigord, un putin poliglot,si, atunci , de ce nu un fir intro limba pe care am sutdiat-o doua zece ani ânainte la limbii orientale?
Am studiat limba româna sau, romana mai simplu, sau româneste în 1991-1992-1993 la Paris, la Bucuresti si la Iasi.

Z-avia pas dich, ió parle tanben la lenga romana, coma un lemosin -peirigòrd un pauc poliglòt, e, laidonc, per que non pas un fiau dins una linga qu'estudiei i a vint ans a l'INALCO que sonam la Lengas'O?
Ai estudiat la linga romana, o , tot simplament "la romana" (coma zo disem los romans) o encara dins un curios biais adverbiau "romanejant" o encara coma n'autres diriam "en romanejar" coma se ditz per en lemosinejar", "en occitanejar", "en francimandejar".

Direct dupa s-am scris ceva în limba româna o sa traduc în occitana (dau Lemosin).

Când erau numai un student am vizitat România si Bucuresti, si, ca am fost un pasionat ale limbii în general, mai ales limbiile romanice , am fost un pasionat limbii române,  o limba si neo- latina sau romanica , si un putin orientala, o limba pentru sa-m schimb ceva în mecanica mental de a vorbire.

Quante era nonmas un estudiant, ai visitat Romania e Bucarest, e , coma un apassionat de las lengas en generau, mai que mai las lengas  romanicas, sei estat un apassionat de la linga romana, "limba româna", 'na linga neo-latina o romanica un pauc orientau, 'na linga per me chamnhar un pitit quauquarn dins la mecanica mentala de la paraula e dau verbe.

dimanche 4 avril 2010

Dimenc lu quatre daus mes de 'briau (abriu, abriau): Bona Pascha

Bona(s) Pascha(s) o Pasca(s) a tot lu brave monde, e chau pa oblidar:

"Vira la moleta , vira la moleta daus uòus coats!"( mai au Mieijorn la moleta s'apela maitot/tanben "Pascada, paschada")

Ed emb Paschas un aire de primtemps, un aire de brava prima se leva, "veiqui lu mes d'abriu, tot reverdis, tot vai florir, tot chanta e tot s'esgaia, veiqui lu mes d'abriu, auva lu rossinhòu , bargieira, auva lu rossinhòu, auva lu rossinhòu bargieira, auva lu rossinhòu..." coma zo ditz tan bra'ament la chançon dau Jean Rebier e An dré Le Gentile (la seguida , zo la trobartez subre lu remirable site lemosin (ente lu Pierigòrd es pas obludat tan coma las Charentas lemosinas:  http://www.chanson-limousine.net/ )

Le petit fil de langue française de l'an 2010 (II)

Bruxelles et nos autres francophonies.

Ce petit fil supplémentaire je le réserverai à quelques souvenirs d'enfance dans l'espace francophone.
Du moins s'agira-t-il de ceux que je puis garder encore en mémoire.

Mon enfance périgourdine connut , en effet une petite éclipse pendant laquelle je vécus un an en Belgique, à Bruxelles, curieusement, près d'une voie ferrée, encore, comme à Thiviers, ma  ville d'enfance périgourdine, Thiviers noeud ferroviaire entre Aquitaine et Limousin (en revanche à Pau, je me trouve assez loin de la gare et du funiculaire qui conduit à la ville "haute" et au splendide boulevard des Pyrénées).

Je pourrais certes en parler en limousin, comme autrefois les cheminots entre Nexon et Thiviers, et Dieu sait combien mon grand-père patoisait avec eux, justement, mais, qui sait , peut-être pour évoquer alors les autres langues de nos amis francophones belges, car tous ne sont pas Wallons, mais également Picards, et sans doute me reste-t-il quelque vague souvenir de Carnaval et du "Cwarmé" wallon, comme celui de Malmédy qui doit bien se conclure lui aussi en l'un de ces idiomes locaux qui font la richesse de la francophonie belge, le wallon.

Escotatz me un còp 'questa brava linga de Wallonia au Carnaval de Malmédy, benleu ben i a un maeschant Petaçon (Peiriguers) o un Sent Pençard (Pau) per estar jutjat a la fin:

http://www.youtube.com/watch?v=jInrdY15u2c&feature=related

Et c'est le maire ou, comme on dit en Belgique, le "bourgmestre" (en Suisse le "syndic" et , dans une Occitanie virtuelle lo "conse" o lo "capitol" ou plus simplement lo "maira"), qui tient le discours de conclusion, et en wallon , s'il vous plaît, a -t-on jamais entendu le maire de Périgueux ou celui, ou celle de Pau, en faire autant pour l'occitan en une conclusion de Carnaval, hélas!

La langue d'Oïl aussi sait donner à rire, et je dis bien la langue d'oïl et non celle d'"oui", "pur" francien du bassin parisien, oïl c'est un peu notre soeur du Nord est une langue encore affranchie de certaines des contraintes qu'un Malherbe, aussi grand ses mérites soient-ils, imposa à ce  francien devenu français par la grâce des rois:

http://www.youtube.com/watch?v=AC_MaD4e9ys&feature=related

En fait, j'aime assez cette  francophonie non parisiano-centrée, non jacobine , un francophonie "girondine" donc? en tout cas une  francophonie autre, une francophonie "mille-pattes" qui ne marche pas que sur un seul pied et sur d'autres langues pour les effacer, mais  les traitant avec égalité, s'enrichissant de leur présence et de leur gai aiguillon rabelaisien.
Mieux qu'une francophonie "mille-pattes" d'ailleurs car le lombric , bien plus malin vit et enrichit e s'enrichit en retour de cet humus où il s'enfouit.Un francophonie aussi lombriforme que pourrait être le petit vers occitan, ou la puce créole qui la châtouillerait.

La francophonie du Quai d'Orsay et de l'Académie, l'"énarcho-francophonie", une francophonie qui nous distille une langue sans saveur, un bien beau gâchis, est une francophonie de petit coq qui ne peux accepter que l'on puisse câqueter autrement que ses poules de basse-cour, un mille-pattes sans pattes qui se traîne comme un ver et que la première poule anglophone, tellement plus leste et adaptable venue, avalera d'un seul coup de bec, une francophonie qui voudrait qu'on commençât par la flatter.

Mais ne soyons pas si pessimiste, avec mille bons coup pieds au cul, la francophonie pourrait devenir une boutique plus sympahique, aussi, pour nos langues délaissées et sottement méprisées.

Dommage et beau gâchis toujours, en somme, nous y perdrons nos Rabelais et nos Montaigne de demain mais aussi quelques Vincenot ou Desbordes-Valmore (une poétesse francophone, louée par Verlaine et Rimbaud et qui, parfois , commetait quelques poëmes ...en picard) ou nos André Chamson... voir même nos Brassens et Ferré, nos Béart ou nos Brel d'avenir au passage, ils sont francophones , ou simplement "français" mais aussi au détour des prés et des sentier, français par la "talvèra" avec un sillon marginal occitan, catalan ou alsatien,flamand ou picard, créole, comme Chamoiseau.

J'évoquerais plus loin aussi mes voyages chez nos amis Romands et chez le grand Ramuz car là encore la francophonie touche aussi une autre petite particularité qui n'est pas mal non plus, le franco-provençal ou arpitan que n'ignorait d'ailleurs pas l'auteur de Farinet et du texte de "l'Histoire du Soldat".

Sans oublier ces francophonies plus lointaines qui se frottent avec bonheurs aux langues vernaculaires et aux créoles( avec un petit faible pour Saint-Louis du Sénégal et Saint-Louis de la Réunion).

La francophonie ce n'est pas la francophoniâtrie mais l'ouverture en interne, comme en externe aux racines et aux vents dans un même esprit.

Cai que de lai, demorarai totjorn un goiat de la terra lemosina , un goiat d'Oc mesclat de pertot emb un arma de trobador mancat.

Thiviers, qui accueille les philosophes comme Sartre au bien beau nom occitan d'ailleurs comme les gouyats patoisants aux poèmes bricolés dans mon genre, c'est aussi "mon Tivier", Périgueux du grand Montaigne c'est aussi mon Peireguers, qui dans son français cultivé par le latain et le grec allait de temps en temps puiser à la source du limousin et du gascon les mots qui lui manquaient en chemin.
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